Publié le jeudi 25 septembre 2014 - 10h18
Une nouvelle manifestation de producteurs de légumes s'est déroulée mercredi après-midi dans le Finistère en dépit de l'annonce dans la matinée de nouvelles aides par le ministre de l'agriculture, mais elle s'est terminée dans le calme, a constaté une journaliste de l'AFP.
Dans la matinée de mercredi, une cinquantaine de légumiers en colère mais aussi des représentants d'éleveurs et du secteur horticole avaient déjà manifesté dans le calme à Saint-Brieuc et déversé des choux-fleurs devant la préfecture des Côtes-d'Armor.
Pendant ce temps, des représentants bretons des légumiers étaient reçus mercredi matin par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, à Paris. Il leur a annoncé la mise en place de mesures en leur faveur dès la semaine prochaine et les représentants des producteurs ont aussitôt appelé au calme, tout en soulignant qu'ils resteraient « vigilants ».
Une centaine de manifestants et une trentaine de tracteurs ont néanmoins bloqué pendant plus de deux heures la RN12 à hauteur de Landerneau, entre Brest et Morlaix (Finistère), mercredi après-midi. Ils ont déversé sur la route des pneus, du foin, des déchets divers, des palettes, des bidons, des choux-fleurs, des branchages et des pommes de terre avant de les incendier et de partir en direction de Landerneau, à quelques kilomètres.
Vers 18h, arrivés devant l'entrée de Landerneau bloquée par un cordon de gendarmes mobiles, les manifestants ont déversé des déchets sur un rond-point voisin avant d'y mettre le feu.
Ils ont aussi amené une fausse guillotine sous laquelle un pantin était affublé du visage du président François Hollande, puis ils l'ont guillotiné. Après quoi, les manifestants ont commencé à quitter les lieux, sans confrontation, vers 18h30.
Les manifestants, parmi lesquels une majorité de légumiers mais également quelques artisans et commerçants, ont indiqué que leur action visait à maintenir la pression sur le gouvernement.
« Aujourd'hui, on est bien obligés de constater que, sur les règles fiscales et sociales, la sur-administration, la liberté d'entreprendre, on n'a pas de réponses concrètes de la part du gouvernement », a déclaré à la presse Philippe Quillon, président de la section légumes de la FDSEA du Finistère.
« Cela fait toujours partie des revendications bretonnes au-delà des légumes. On se satisfait quand même de voir ce (mercredi) matin une réunion qui va permettre, je l'espère, de trouver des solutions à court terme pour des producteurs, des agriculteurs, des légumiers en difficulté », a-t-il ajouté.
« On est là aujourd'hui pour montrer qu'on est toujours vigilants, qu'on est toujours présents », a-t-il souligné.
« On n'a pas encore toutes les modalités de ce qu'a annoncé le ministre de l'Agriculture », a noté Sébastien Louzaouen, président des Jeunes Agriculteurs du Finistère, ajoutant qu'au-delà des revendications des légumiers il y avait aussi celles « des transporteurs, commerçants, artisans... » Ils sont là pour « dénoncer tout ce qui est taxation supplémentaire, complexité administrative... » a-t-il dit.
Dans la nuit de vendredi à samedi des légumiers en colère avaient incendié l'hôtel des impôts et la Mutualité sociale agricole de Morlaix pour réclamer notamment une « simplification administrative ».
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