Publié le vendredi 17 juin 2011 - 18h03
Que ce soit clair : il n'y aura pas de demi-mesure adoptée par le G20 agricole, qui se réunit la semaine prochaine à Paris. « La fumée sera noire ou blanche », a indiqué Bruno Le Maire vendredi matin dans le cadre du G120 organisé par la FNSEA et JA (Jeunes Agriculteurs). Chacun des cinq points du plan d'action devra donc être accepté pour qu'un accord soit signé. Le tout afin d'« éviter que le XXIe siècle soit celui de la faim dans le monde ».
Un consensus semble en bonne voie autour de l'idée que chaque pays, et notamment les pays en développement, doivent pouvoir être autonomes sur le plan agricole. Ce qui suppose un renforcement de l'investissement public (notamment par l'aide publique au développement) et privé dans l'agriculture.
Le plan d'action proposé par la France demande ensuite que les pays acceptent de coopérer, notamment en s'informant mutuellement lorsqu'ils doivent fermer leurs frontières pour gérer une crise (comme la sécheresse en Russie).
La transparence sur la production et sur les stocks, la constitution de réserves d'urgence et la régulation de la spéculation financière devraient enfin continuer à faire l'objet de négociations acharnées.
Faire converger les positions des vingt plus grandes puissances économiques de la planète ne va en effet pas de soi. « Mon premier constat, lorsque je me suis emparé du dossier il y a dix mois a été que ce serait sacrément difficile d'obtenir un accord », a révélé le ministre français de l'Agriculture.
Difficile, par exemple, de demander de la transparence sur les stocks de la Chine et de l'Inde, qui n'ont pas cette habitude et ne disposent pas des outils statistiques adéquats.
Difficile, encore, de faire accepter l'idée de régulation à l'Australie qui a clairement un intérêt à un marché libéral.
Difficile, toujours, de convaincre le Brésil ou l'Argentine que limiter la volatilité des prix allait aussi dans l'intérêt de leurs agriculteurs.
Difficile au sein même de l'Union européenne, de mettre tout le monde d'accord.
Mais Bruno Le Maire a prévenu : si aucun accord n'est trouvé jeudi prochain, « il n'y aura pas de second rendez-vous pour l'agriculture mondiale ».
A télécharger :
B.L.
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samedi 18 juin 2011 - 11h01
De toutes façons il faudra des prix élevés pour compenser la baisse de ces dernières années et à venir des aides PAC , financer nos investissements, compenser les coûts environnementaux et aussi nous faire vivre correctement, si on veut avoir les moyens d'augmenter la production de 70%(!) d'ici 2050. Sinon, nos enfants iront faire autre chose, peut-être ailleurs.