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Niveau normal pour 83 % des réservoirs (BRGM)

Publié le jeudi 16 avril 2015 - 16h08

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Au 1er avril 2015, les niveaux de nappe sont normaux à supérieurs à la normale pour la plus grande partie du territoire, a indiqué, jeudi 16 avril, Philippe Vigouroux, hydrogéologue au BRGM (Bureau des recherches géologiques et minières), qui rappelle cependant que « rien n'est joué pour passer un bon été ».

 

« Il convient en effet de rester vigilant sur la façon dont vont évoluer les choses, notamment le niveau des pluies de ces prochains mois », a-t-il ajouté à l'occasion d'une conférence de presse. En attendant, cette situation « normale » est la traduction d'une recharge hivernale « standard » pour la période de septembre 2014 à mars 2015, sur la plus grande partie du territoire.

 

Le secteur de la Beauce et de Lyon à la normale

 

Parmi les points de référence, l'indicateur de la Beauce centrale confirme en effet la tendance : au 1er avril 2015, la courbe est au-dessus des valeurs moyennes. « Pour ce point, nous avons une recharge relativement normale, avec une stabilisation des niveaux. » Idem pour l'autre secteur emblématique de Lyon (Heyrieux) : « les valeurs sont relativement hautes. Il faut remonter à 1997 pour avoir des valeurs analogues », a précisé Philippe Vigouroux.

 

L'Alsace en déficit, la région Paca en excédent

 

La recharge hivernale est jugée « favorable » (niveau supérieur à la normale) sur le bassin Artois-Picardie, l'amont pyrénéen et sur la Corse. Elle est même « excédentaire » sur le Sud-Est du pays (vallée du Rhône et Provence-Alpes-Côtes d'Azur). A l'inverse, des déficits sont à noter pour les nappes qui se situent au nord de la Franche-Comté et pour la nappe d'Alsace (au nord de Colmar). Sur ce dernier secteur, la situation « ne devrait pas beaucoup s'améliorer, sauf précipitations prochaines », selon le BRGM.

 

Transition « habituelle »

 

« On entre désormais dans la période de bascule, qui correspond à la fin de la recharge hivernale et la période de stabilisation des niveaux des eaux souterraines ». Concrètement, le nombre de points en hausse (36 %) a commencé à diminuer, et le nombre de points affichant une tendance à la baisse (35 %) a commencé à augmenter. Une situation « habituelle », selon l'hydrogéologue, pour cette période de l'année, même si cette recharge de l'hiver 2015 est moins marquée qu'en 2014.

 

Les eaux souterraines en 2070

 

Outre les variations annuelles du niveau des réservoirs, le BRGM a souhaité faire le point sur les effets du changement climatique sur les eaux souterraines. Or, s'appuyant sur un ensemble d'études réunies sous le projet « Explore 2070 » piloté par le ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, l'organisme atteste d'une baisse quasi générale de la recharge en eau des aquifères à l'horizon 2070.

 

Avec une hausse des températures d'environ 2°C, cette réduction serait de l'ordre de 10 à 25 % sur la plus grande partie du territoire, voire jusqu'à 30 % pour le bassin de la Loire, et 50 % pour le sud-ouest de la France. Autre conséquence : le débit moyen des cours d'eau diminuerait de 10 à 50 %. Enfin, la montée du niveau des océans et l'accroissement des besoins en eau l'été fragiliseraient le littoral : selon le BRGM, les aquifères côtiers seraient ainsi exposés à une intrusion croissante d'eaux salées.

 

A télécharger : La recharge hivernale 2014-2015 : une situation plutôt favorable (BRGM, 16 avril 2015)

 

R.A.

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Les commentaires de nos abonnés (1)
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Avec un peu de bon sens !

jeudi 16 avril 2015 - 22h56

* Il serait bien utile de mettre fin à cette satanée loi cadre sur la libre circulation des eaux (instaurée par Bruxelles) Alors qu'on nous répète régulièrement que le défi du 21ème siècle sera, pour les populations présentes, l'eau douce cette loi permet à des services administratifs départementaux de faire araser des systèmes de régulation (vannages ...) qui ont largement fait leur preuve en cas de situations extrêmes:sécheresses ou inondations. Il suffit de les manœuvrer avec intelligence,bon sens,et expérience!!! Mais loin de toutes ses bonnes intentions, à coup d'argent public,nos fonctionnaires territoriaux dépensent sans compter et font démolir!! A QUOI CELA SERT-IL DE LAISSER PARTIR TRES VITE NOTRE EAU DOUCE A LA MER ?
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