Publié le mardi 23 octobre 2012 - 17h55
Le Fonds de modernisation céréaliers-éleveurs (FMCE) a été créé officiellement mardi par l'AGPB (producteurs de blé), l'AGPM (producteurs de maïs), Coop de France et FNA (Fédération du négoce agricole).
« C'est une première », a affirmé Philippe Pinta, président de l'AGPB, et nouveau président de la nouvelle structure Intergrains qui porte ce fonds qui sera alimenté au moyen de cotisations volontaires, provenant des livreurs de céréales et perçues par les organismes de collecte des grains mandataires d'Intergrains.
Pour la campagne de commercialisation de 2012-13, une cotisation de 2 euros par tonne de grain livrée est proposée. L'appel à cotisation se fera en une seule fois, vers mai-juin prochains, dans un souci de « traitement égalitaire » des céréaliers, qu'ils soient en prix ferme, prix d'acompte...
La Fop (producteurs d'oléagineux) ne fait pas partie de l'association pour l'instant puisque le syndicat attend l'aval formel de son conseil d'administration avant de s'engager. « Les conditions de réussite de ce fonds ne sont pas encore complètement réunies », juge Gérard Tubéry, président de la Fop, qui soutient toutefois la démarche.
La gestion opérationnelle du fonds sera confiée à un ou des prestataires de services tiers (organismes financiers, interprofessions).
Un comité d'engagement qui sera présidé par Christophe Terrain, président de l'AGPM, associera les producteurs de grains, les organismes stockeurs et de l'alimentation animale, les organisations d'éleveurs (FNB, FNPL, FNP et CFA), et le syndicalisme à vocation générale, FNSEA, JA (Jeunes Agriculteurs), ainsi que la Coordination rurale et la Confédération paysanne si elles le souhaitent.
Cette dernière, qui indique ne pas avoir été sollicitée, estime que les signataires du fonds veulent « allumer un contre-feu pour que la Pac ne change pas et que l'attribution des aides ne soit pas remise à plat ». « Ce fonds va servir à la FNSEA pour redorer son blason auprès des éleveurs avant les élections des chambres d'agriculture », estime Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne.
La Coordination rurale, sollicitée, indique qu'elle ne souhaite pas non plus siéger au collège syndical. Elle est contre cette opération qui « ne va pas régler de façon structurelle le problème de l'élevage ». « En 2007, les céréaliers avaient déjà été mobilisés mais l'argent collecté n'est pas allé dans la poche des éleveurs », assure Jacques Commère, de l'OPG (organisation des producteurs de grains, affiliée à la Coordination rurale). Le syndicat ne mobilisera donc pas les céréaliers pour contribuer à ce fonds.
Pour le Modef des Landes, il s'agit, avec ce fonds, « d'empêcher tout transfert d'une partie des aides européennes perçues par les céréaliers au bénéfice des éleveurs », selon un communiqué diffusé mercredi. Ensuite, le fonds « financera des projets qui serviront plus à sécuriser les débouchés des céréales qu'à compenser la hausse des coûts chez les éleveurs », précise le Modef des Landes.
Ce comité d'engagement décidera des orientations et des actions à conduire. L'argent collecté devrait financer « des actions structurantes contribuant à l'amélioration de la compétitivité de l'élevage français » avec la modernisation des élevages, des abattoirs, l'amélioration des conditions de travail, des performances techniques...
« L'ambition n'est pas de régler tous les problèmes des éleveurs mais il s'agit d'un levier pour réaliser des investissements, afin de conforter les producteurs et ainsi conforter les filières », signale Philippe Pinta, soutenu en ce sens par les quatre présidents des associations spécialisées en élevage présents lors de la présentation de ce fonds à la presse. « Cette initiative apportera une contribution financière pour la sécurisation du revenu des éleveurs dans le cadre du plan de relance de la viande bovine en France », a estimé Pierre Chevalier, président de la FNB.
I.E.
mercredi 24 octobre 2012 - 09h39
benoit.
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mardi 23 octobre 2012 - 19h55
michel..77
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mercredi 24 octobre 2012 - 13h58
C'est bien à condition que l'on ne prenne pas en plus aux céréaliers une partie de leurs aides. Si cela devait être le cas, il faudra annuler cet accord; la solidarité ne signifie pas qu'il faille tout donner. De plus, pour aider réellement les éleveurs il faut augmenter le prix de la viande et du lait; tout le reste c'est du baratin.