L'origine française compétitive à l'exportation (FranceAgriMer)

Pour le blé, la baisse de l'euro aux alentours de 1,20 dollar permet à l'origine française, libellée en dollar, d'être « actuellement la moins chère du monde pour les qualités meunières », a souligné FranceAgriMer, à l'issue du conseil spécialisé des céréales, le 9 juin 2010.

Les prévisions d'exportation de blé tendre vers les pays tiers sont maintenues à 9,5 millions de tonnes (Mt). Les embarquements atteignaient déjà 9 Mt à la fin de mai, dont 3 Mt à destination de l'Algérie, 1,5 Mt vers l'Egypte, 1,2 Mt vers le Maroc.

L'Egypte a d'ores et déjà acheté 60.000 tonnes pour une livraison sur la prochaine campagne. Les responsables de FranceAgriMer ont souligné l'importance pour le blé français d'être présent sur cette destination. Ils se sont également montrés confiants dans la capacité de la filière à s'adapter aux nouvelles exigences qualitatives imposées par Le Caire.

Les ventes sur le marché communautaire sont révisées en hausse de 70.000 tonnes pour le blé, à 6,9 Mt, et surtout de 200.000 tonnes pour le maïs, à 6,8 Mt. Les stocks français de blé à la fin de la campagne actuelle (2009-2010) restent prévus à 2,7 Mt (3,1 Mt à la fin de 2008-2009). Ceux de maïs sont révisés en baisse de 170.000 tonnes par rapport au mois dernier, à 2,4 Mt, un niveau légèrement supérieur à l'an dernier.

Pour l'orge, la campagne 2009-2010 aura été difficile. Pour l'exportation vers les pays tiers, l'orge européenne est concurrencée par l'Ukraine. Les offres à l'intervention dans l'ensemble de l'UE atteignaient 5,5 millions de tonnes à la fin de mai, dont 1,7 Mt en Allemagne et 1,1 Mt en France. « Vu la situation actuelle du marché européen de l'orge, la Commission européenne devra attendre » avant de pouvoir envisager la vente de ces stocks publics, ont estimé les responsables de FranceAgriMer.

Le faible niveau des cours depuis plusieurs mois se traduit par une forte baisse des surfaces d'orge. En France, les semis de printemps auraient chuté de 20 % par rapport à l'an dernier. Avec les semis de d'hiver, les surfaces seraient globalement en baisse de 12 %.

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P.C.