Sofiprotéol a déposé une offre « améliorée » de reprise du groupe volailler Doux auprès de l'administrateur judiciaire ce mardi 24 juillet 2012 à 16 heures. Cette nouvelle proposition sauvegarde davantage d'emplois : au total 3.078 emplois seraient maintenus (dont 371 proposés dans des entreprises en proximité) et 1.071 emplois supprimés.
L'offre de Sofiprotéol s'est élargie aux principaux acteurs du secteur : Glon Sanders (filiale de Sofiprotéol), Duc, Guernevez Participation, Hendrix Genetics, LDC, Terrena , Tilly-Sabco et Triskalia mais aussi la Cavac et Ciab.
Si cette fois le site de Quimper bénéficie d'une reprise plus large (amélioration de 125 postes), en revanche les sites de Pleucadec (56) et de Graincourt (62) sont toujours écartés de cette deuxième offre.
Selon Philippe Tillous-Borde, président de Glon Sanders, ce nouveau plan contient aussi un volet agricole conséquent : la reprise du stock de vif qui n'était pas inscrite dans le premier plan devrait donner la capacité financière et juridique de rembourser les créances « si les administrateurs judiciaires le décident ».
Sur chacun des sites repris, les éleveurs signeront de nouveaux contrats type « intégration ». Sur les sites non repris des contrats devraient également être proposés.
A propos du plan de continuation de Charles Doux qui propose aux éleveurs de convertir 50 % de leur créance en capital, Philippe Tillous-Borde parie sur le bon sens des éleveurs « pour choisir entre aventure et avenir. Il s'agit dans notre offre d'entreprises solides qui ont besoin d'optimiser leur activité ».
Pour le consortium, « il s'agit d'un vrai plan de restructuration de la filière ». Sofiprotéol coordonne cette offre à caractère indivisible. « Les acteurs s'appuient les uns sur les autres. La situation actuelle de l'entreprise tout comme le marché des matières premières réclament des décisions d'urgence. »
Le plan prévoit également de réinvestir plusieurs dizaines de millions d'euros. Il envisage de transférer progressivement une part de la production de poulets export congelés vers les produits frais : 4 millions de poulets seront exportés soit 200.000 tonnes au lieu de 240.000 tonnes. « La production de produits frais devrait être augmentée de 1 million de poulets par semaine. La production de poulets congelés exportés serait diminuée d'autant. »
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