Paul Dubrule, cofondateur du groupe touristique Accor, a souligné mercredi «le potentiel du tourisme oenologique» en France pour lequel il a souhaité « beaucoup plus de lisibilité » en présentant le rapport qu'il a réalisé sur ce thème.
Le «potentiel du tourisme oenologique» tient notamment à «la richesse du patrimoine paysager structuré par la vigne » et aussi à «l'architecture avec les châteaux», a expliqué Paul Dubrule.
Mais «il faut beaucoup plus de lisibilité», «progresser en qualité en mettant en réseau » les projets de tourisme oenologique et « capitaliser sur nos atouts: la culture, l'histoire, le patrimoine », a-t-il dit.
L'auteur de ce rapport, réalisé à la demande des ministères de l'Agriculture et du Tourisme et remis en début de mois, a proposé plusieurs pistes pour développer le secteur.
Il a notamment insisté sur l'importance de la formation des viticulteurs à cette activité, qui peut constituer pour eux une ressource supplémentaire. Des manuels proposant une sorte de mode d'emploi du tourisme oenologique pourraient être diffusés auprès des professionnels.
M. Dubrule s'est également prononcé en faveur de l'organisation d'un «salon de l'oenotourisme » comme lieu de rencontre pour le secteur, qui pourrait préfigurer une future « Maison du tourisme oenologique » à Paris. Il a aussi estimé nécessaire de mettre en place un « observatoire » pour mesurer les progrès en matière de tourisme oenologique.
Il a cité l'exemple de l'Espagne où « la viticulture a pris le tourisme comme une composante indispensable de son développement », avec des efforts en matière architecturale dans les domaines viticoles.
Selon une étude de l'Afit (Agence française de l'ingénierie touristique, devenue Odit-France) réalisée en 2001 et citée dans le rapport, la France compte environ 5.000 caves, exploitations, domaines ou châteaux ouverts au public pour une surface totale de vignobles de 850.000 hectares.