« L'AGPV souhaite profiter des discussions du projet de loi de modernisation de l'agriculture (LMA) pour sensibiliser les députés sur la nécessité de stabiliser les revenus des vignerons. Elle défend notamment une interdiction de vente en dessous du prix de revient », a réclamé l'organisation syndicale, jeudi, dans un communiqué.
« Depuis de nombreux mois, la viticulture traverse une crise économique sans précédent. Mais ces dernières semaines, la situation a empiré. Les derniers chiffres montrent que le prix moyen de certaines AOC rouges en vrac a chuté de 20 % depuis la dernière campagne », souligne l'AGPV.
« A l'approche des vendanges de 2010, cette situation devient insupportable pour tous les vignerons. Sous la pression commerciale, certains d'entre eux sont obligés de vendre leur produit en dessous du coût de production. Cela entraîne une baisse générale des prix des vins en vrac qui touche l'ensemble des entreprises, qu'elles produisent des AOC, des IGP ou des vins sans IG », explique l'organisation syndicale.
« La production de vins génère des coûts de production incompressibles dus aux conditions imposées par la règlementation communautaire. Les organisations professionnelles ont donc soumis aux députés des propositions visant à interdire la vente en dessous du prix de revient. Ces mesures permettraient ainsi de défendre les vignerons face aux pressions du marché », poursuit-elle.
« Cette interdiction de vendre en dessous d'un prix de revient est une première étape. En effet, les entreprises ne veulent pas que le prix de revient devienne un prix plancher minimal dans leurs transactions. Il est nécessaire d'aller plus loin et de tenir compte d'une meilleure répartition des marges entre les opérateurs », ajoute l'AGPV.
L'AGPV regroupe quatre organisations nationales de viticulteurs : la Cnaoc (vins d'appellation), la Confédération française des vins de pays (CFVDP), les vignerons indépendants (VIF) et les coopératives (CCVF).