Mardi matin, Jean-Paul Bigard a conclu l'assemblée générale du Sniv-SNCP, qu'il préside, en insistant sur la nécessité de rassembler les différents maillons de la filière bovine autour d'un objectif commun : « tout faire pour que la consommation de viande progresse sur le marché national comme à l'exportation ».
Aucun doute pour l'industriel, le consommateur doit rester au centre des préoccupations de la filière. La nouvelle dénomination des morceaux répond à cet enjeu. Il s'agit de créer de « nouveaux repères » pour le consommateur, et de « dynamiser le rayon libre-service en simplifiant et rendant plus claire la dénomination des morceaux auprès des consommateurs », insiste-t-il.
Ambition exportatrice
Le logo « Viandes de France » est un autre moyen de répondre à cet enjeu. Le syndicat plaide pour que Bruxelles rende obligatoire la mention de l'origine des viandes dans les produits transformés. « Mais sans l'appui des associations de consommateurs, députés et politiques, nous ne parviendrons pas à contrer les lobbies des transformateurs très actifs à Bruxelles », prévient Jean-Paul Bigard.
Quant à l'exportation, l'abatteur se montre toujours prudent face à la demande des producteurs. « Avant toute chose, il convient de définir une stratégie solide et cohérente. Une ambition exportatrice doit permettre la création de valeur à chacun des maillons de la filière. Cette création ne peut se faire qu'en exportant des produits à forte valeur ajoutée et non des animaux vivants. »