Pierre Chevalier, président de la FNB (fédération nationale bovine), a annoncé mercredi 31 janvier devant la presse, que la reprise des discussions à l’OMC et la gestion des crises sanitaires seraient au centre des débats de l’assemblée générale de son organisation à Châlons en Champagne, les 14 et 15 février.
Concernant les négociations à l’OMC, la FNB craint l’abaissement des droits de douane. Ayant du mal à faire entendre ses arguments à la Commission européenne, elle penche aujourd’hui pour l’organisation d’une campagne de communication à destination du grand public. L’objectif est d’informer le citoyen sur les conditions de production et les exigences communautaires pour protéger le consommateur. Mais aussi de lui montrer que le Brésil et l’Argentine ne sont pas capables de lui apporter le même niveau de garantie. La FNB dénonce notamment le risque pour l’Union européenne de perdre son autonomie alimentaire au profit de pays dont la stabilité politique et sociale n’est pas garantie.
L’arrivée de la fièvre catarrhale ovine en France amène la FNB à vouloir rediscuter le dispositif de gestion de crise de l’UE notamment au niveau sanitaire. La Commission devrait réfléchir à un nouveau système en 2007 et la FNB compte bien faire entendre sa voix, estimant que le dispositif de minimis mis en place par Paris est trop limitatif. Selon la FNB, 8 agriculteur sur 10 dans la zone touchée par la fièvre catarrhale ovine seraient exclus du dispositif d’indemnisation des pertes de chiffre d’affaires mis en place par le ministère.