Malgré des disponibilités plus réduites que lors de la dernière campagne, les exportations de pois et de féverole français trouvent de bons débouchés à l’exportation pays tiers, explique l’Union nationale des plantes riches en protéines (Unip). En conséquence, les exportations de protéagineux français à destination de l’alimentation animale européenne accusent le coup.
Les exportations de féverole vers l’Egypte sont prévues à 160 000 tonnes sur l’ensemble de la campagne 2006-2007. Ce niveau est inférieur aux 182 000 tonnes de 2005-2006. Mais il faut prendre en compte une diminution de la production française de plus de 70 000 tonnes entre 2005 (397 000 t) et 2006 (325 000 t).
De plus selon l’Unip, le recul des ventes vers l’Egypte « devrait être plus modéré qu’initialement prévu, compte tenu de la pénurie d’offres sur le marché égyptien ». Les autres pays exportateurs sont peu présents : l’Australie a réalisé une petite récolte et la production anglaise pose des problèmes qualitatifs (grains bruchés). « Tout dépendra de l’attitude des acheteurs égyptiens qui pourraient être, exceptionnellement cette année, plus souples sur les critères de qualité des lots destinés à leur pays », ajoute l’Unip.
En pois, après cinq mois de campagne (juillet à novembre), les chargements de pois jaune pour le sous-continent indien (100 230 t) ont déjà dépassé le niveau de 2005-2006 (83 600 t).
En conséquence, les exportations de protéagineux français à destination de l’alimentation animale européenne accusent le coup. Les ventes de féverole sont prévues à 45 000 tonnes sur l’ensemble de la campagne, contre 70 000 tonnes en 2005-2006, ce qui devrait bénéficier à la concurrence anglaise. Sur cinq mois, les ventes de pois vers l’UE se situent à 95 675 tonnes, en recul de 40 % par rapport à la même période de 2005-2006.