La Fédération nationale bovine (FNB), a déploré, mardi, dans un communiqué, le manque d'avancées pour les éleveurs, malgré la « feuille de route » définie par le ministre de l'Agriculture, au début de novembre. Elle réclame des mesures immédiates pour « sortir la tête hors de l'eau ».
« Le ministre de l'Agriculture réunit le 12 janvier les représentants de la filière bovine pour lancer une réflexion stratégique sur l'avenir du secteur et sa compétitivité, rappelle le syndicat. Cette initiative est louable, mais avant tout faudrait-il que les exploitations d'élevage soient encore là demain ! Ce sont des mesures immédiates dont ont impérativement besoin les éleveurs. »
La FNB constate que les prix des femelles payés aux producteurs n'ont pas progressé comme ils auraient dû, compte tenu des engagements que le ministre avait obtenu de la filière.
« Il est temps que les pouvoirs publics rappellent à l'ordre ces opérateurs qui ne pensent qu'à des prix bas pour les producteurs, alors même qu'ils savent répercuter la totalité de leurs propres hausses de coûts de production, un constat du rapport de l'Observatoire du prix et des marges qui renforce l'exaspération des éleveurs », insiste l'organisation syndicale.
Concernant le classement des carcasses, elle rappelle que le ministre a fixé un calendrier imposant qu'à la fin de janvier, les abattoirs aient décidé de l'acquisition d'une machine conforme, à la suite des tests réalisés par l'interprofession. « Saura-t-il obtenir le respect de sa demande ? », s'interroge la FNB.
Elle souligne également le manque d'avancées dans le chantier de réformes des cotations qui doivent fournir des indicateurs objectifs et représentatifs du marché.
« L'inaction des pouvoirs publics est là aussi inacceptable sur le volet relevant directement de leur responsabilité : le contrôle des données de prix transmises par les abatteurs, la vérification d'un panel représentatif et constant, l'harmonisation de la remontée de ces données et leur traitement impartial. Depuis des années, les pouvoirs publics sont saisis de ces graves dysfonctionnements. Le ministre parle mais la force d'inertie de son administration et des opérateurs d'aval est la plus forte. »
Enfin, la FNB pointe du doigt les difficultés concernant l'exportation de viande et d'animaux vivants vers les pays tiers.
« Les résultats des pouvoirs publics se font cruellement attendre, alors que cette voie est l'un des principaux leviers pour l'augmentation des prix aux producteurs, assure le syndicat. L'Algérie vient de limiter ses importations et d'augmenter ses droits de douane, combien de temps faudra-t-il pour rétablir ce marché ? Beaucoup de ''parlotte'' en France, mais le champ reste ouvert à la terrible efficacité allemande ! »
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mercredi 12 janvier 2011 - 09h03
L'Etat n'a qu'à instaurer une CVO de 50 cts par kilo qui sera reversée au producteur; l'aval n'aura qu'à se débrouiller ensuite. Sachant que le kilo de boeuf est payé largement moins de 3 euros au producteur et qu'il finit à plus de 14 euros dans l'assiette , cette modique somme ne devrait pas changer grand chose pour le consommateur. Sinon, il faut fixer un prix plancher en dessous duquel il serait interdit de descendre (et si la Commission de Bruxelles n'est pas contente, il n'y a qu'à l'envoyer "aux pelotes"; si elle n'avait pas tout cassé en laissant la bride au cou aux requins, on n'en serait pas là; la survie de l'agriculture est stratégique et vitale pour le pays et cela justtifierait une telle mesure )