Les professionnels de la forêt et du bois attendent des mesures concrètes et une indemnisation rapide après le passage de la tempête Klaus sur le Sud-Ouest, sinon, assurent-ils, la sylviculture ne se relèvera pas.
Reçus mardi après-midi à Paris par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier, ils sont repartis «déçus» par l'absence d'annonce. Mais un nouveau rendez-vous a été pris «dans huit jours» pour arrêter un calendrier.
«Le moral des propriétaires est au plus bas. On espère des mesures concrètes d'ici à huit jours, mais pas plus tard. C'est la deuxième fois que nous sommes sinistrés. Sans mesure indemnitaire, il n'y aura plus de sylviculture», affirmait en sortant du cabinet ministériel le président de la Fédération nationale des syndicats de forestiers privés, Henri Plauche Gillon.
Selon Janine Boisgontier, déléguée générale de l'Union des coopératives forestières françaises (UCFF), les peupleraies et les pins maritimes ont le plus souffert et sept ans de récolte viennent d'être perdus. Pour les épicéas et les pins douglas, trois ou quatre ans.
Autre souci, l'effondrement des cours du bois. En 1999, la baisse avait atteint de 25 à 65% selon les espèces, en dépit d'une demande en bois de construction très forte, notamment en Espagne. Ce n'est plus le cas, font valoir les professionnels.
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