«Nous sommes dans l'urgence d'une crise écologique sans précédent qui touche le secteur forestier des trois régions du Sud-Ouest. Il existe plusieurs degrés dans l'urgence de solidarité pour faire face aux côtés de ceux qui sont touchés par la tempête: communes, propriétaires forestiers, entreprises de la filière » a déclaré Michel Barnier à l'issue de la première réunion qui réunissait mardi, au ministère de l'Agriculture, les acteurs de la filière bois du Sud-Ouest (sylviculteurs, entrepreneurs de travaux forestiers, scieurs, etc.).
Dans l'ordre d'urgence, trois étapes du plan de sauvetage de la forêt des Landes et de Gascogne sont prévues. Il s'agit tout d'abord d'ouvrir les chemins forestiers, dégager les canaux et fossés d'irrigation inondés afin de pouvoir sortir les bois.
Il faudra ensuite stocker le bois et le mettre à l'abri. Celui-ci ne pourra pas être vendu à bref délai. Compte tenu de la situation difficile du marché du bois actuellement, il faudra se donner le temps de retrouver des cours économiquement convenables.
Enfin, envisager la valorisation de ces bois et prévoir la reforestation.
«Il faudrait saisir cette opportunité pour développer et renforcer les utilisations à des fins énergétiques et de construction » a précisé le ministre de l'Agriculture qui compte mobiliser le fonds de solidarité européenne au bénéfice de la filière forestière.
Le ministre envisage des mesures - qui pourraient prendre la forme d'allégement de charges - en faveur des propriétaires forestiers qui ne peuvent prétendre à aucune procédure d'indemnisation, et des entreprises du secteur du bois.
Selon les premières estimations, la forêt des Landes et de Gascogne, qui représente l'un des massifs forestiers les plus importants d'Europe avec 1,2 million d'ha, a été touchée à plus de 60% par la tempête.