«Du 9 au 16 décembre 2009, les cours mondiaux ont augmenté de 84 dollars par tonne pour le sucre brut et de 66 $/t pour le sucre blanc. De nouveaux sommets ont été atteints sur le terme de mars 2010: 572 $/t pour le sucre roux et 660 $/t pour le sucre blanc», a souligné, lundi, FranceAgriMer, dans un communiqué, faisant suite à la réunion du conseil spécialisé du sucre, le 17 décembre 2009.
«Exprimés en euros, ces cours dépassent largement les prix de référence communautaires. Cette brusque tension intervient au moment où des doutes se font jour sur les niveaux des productions brésilienne et indienne, peut-être plus faibles qu’annoncées» précédemment, analyse FranceAgriMer.
Les stocks mondiaux de sucre à la fin de la campagne 2009-2010 (53 Mt selon l’ISO) seraient historiquement au plus bas
Au niveau européen, la récolte de betteraves s’avère exceptionnelle, avec des rendements et une richesse en sucre records. Elle devrait générer une production fraîche de sucre d’au moins 17,2 Mt.
«Au niveau français, l’équilibre du bilan du sucre sous quota suppose de vendre sur le marché communautaire au moins 1,5 Mt en 2009-2010», estime FranceAgriMer.
«La production française de sucre hors quota est estimée à 1,8 Mt; 0,9 Mt seront commercialisées sur le marché intérieur communautaire et 0,45 Mt sont déjà engagées à l’exportation hors de l’UE», poursuit-il.
«Afin d’éviter que les quantités restantes soient reportées sur la campagne 2010-2011, conformément aux aspirations des professionnels de la filière, il conviendrait d’augmenter les attributions de certificats à l’exportation et de mettre à profit toute autre solution favorisant l’écoulement des sucres de la campagne 2009-2010», conclut FranceAgriMer.