La hausse légale et automatique du Smic sera de 1,1 % au 1 janvier 2013, a annoncé le vendredi 13 décembre 2013 le ministre de l'Emploi, Michel Sapin, sans préciser si le gouvernement était prêt à donner un coup de pouce supplémentaire.
« Par la seule application des nouvelles règles de calcul » de la revalorisation automatique du Smic et compte tenu « d'une inflation de 0,6% », « il y a un gain de pouvoir d'achat », a assuré à l'AFP le ministre, en marge d'une remise de prix au Sénat.
Le Smic horaire brut, qui s'élève actuellement à 9,43 euros, passera sur cette base à 9,53 euros.
M. Sapin doit faire part de la décision du gouvernement sur un éventuel coup de pouce à la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) qui se réunit lundi après-midi.
Dans son rapport annuel, le groupe d'experts sur le Smic, chargé d'« éclairer » le gouvernement sur les évolutions du salaire minimum, a préconisé de s'en tenir à la hausse légale.
Au début de cette année, le gouvernement avait choisi de se limiter à cette hausse légale (+0,3 %) pour 2013.
Six mois plus tôt, au 1er juillet 2012, après l'élection de François Hollande, il avait exceptionnellement fait appliquer une hausse de 2 %, dont un coup de pouce supplémentaire de 0,6 %.
Les règles de revalorisation automatique du Smic, qui s'appuient sur deux indicateurs, ont été modernisées cette année : l'indice des prix a été modifié pour mieux tenir compte de certaines dépenses (loyer, énergie) et le salaire de base servant de référence élargi à celui des employés.
Le gouvernement avait aussi affirmé à cette occasion que l'évolution de la croissance serait « un élément d'appréciation » pour décider d'un éventuel coup de pouce supplémentaire.
Environ 3,1 millions de salariés – 13 % de l'ensemble des salariés en France – étaient rémunérés au Smic au 1er janvier 2013, soit un demi-million de plus qu'un an plus tôt, selon une estimation publiée dernièrement par le ministère du Travail.