Visionnez l'interview de Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. |
En raison de la colère des céréaliers contre le plan Barnier «ça ne manque pas d'ambiance à la FNSEA en ce moment, après les annonces du ministre de l'Agriculture, entre ceux qui trouvent que l'évolution des aides n'est pas suffisante et les autres qui trouvent la marche trop haute et trop brutale», a lancé Jean-Michel Lemétayer, président du syndicat, mercredi 18 mars. «La situation est compliquée, mais personne ne quitte la grande maison».
Au sujet du congrès du syndicat qui se tient dans deux semaines, «il faut qu'à l'échelle de tous les présidents de département, de tous les délégués, chacun puisse entendre la position de l'autre dans un débat interne intense», a expliqué Jean-Michel Lemétayer.
Le leader syndical demande au gouvernement la mise en place de mesures d'accompagnement pour les exploitations fragilisées et oubliées du bilan de santé. Le syndicat travaille à des mesures mises en oeuvre au sein du deuxième pilier de la Pac, à l'image de ce qui s'est déjà fait avec l'aide rotationnelle.
«Cette mesure permettrait de réajuster la politique de soutien dans les zones intermédiaires», a précisé Jean-Michel Lemétayer.
La FNSEA planche également à des contreparties fiscales, en particulier en améliorant la dotation pour aléas (DPA). La réintégration de cette déduction fiscale, en année de faible revenu, ne peut se faire qu'en cas d'aléas climatiques ou sanitaires. «Il paraît indispensable d'intégrer la notion d'aléas économiques», a indiqué le président de la FNSEA.