La Fédération nationale de l'industrie laitière (Fnil) a affirmé mercredi dans un communiqué que «on peut raisonnablement penser qu’en 2010 le prix du lait en France sera au moins égal au prix constaté en moyenne en 2009».
«Cette tendance devrait s’observer dès le premier trimestre de 2010 par rapport à la fin de l’année 2009», a précisé la Fnil, une des trois familles de l'interprofession (Cniel) avec les coopératives (FNCL) et la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait).
«L’amélioration actuelle des prix du beurre et de la poudre sur les marchés internationaux est nécessaire pour permettre aux transformateurs laitiers français de restaurer la compétitivité perdue en 2009 par rapport à la concurrence européenne», explique l'organisation.
«Mais il faut aussi compter sur la valorisation des produits de grande consommation (laits de consommation, fromages, yaourts, etc.), à condition que la politique commerciale des entreprises ne soit pas systématiquement remise en cause par les distributeurs», ajoute-t-elle.
«Toutefois, la filière laitière française ne pourra connaître une reprise durable que si les prix du lait en France redeviennent cohérents avec ceux pratiqués sur le marché européen», réaffirment les entreprises privées.
«A défaut, la compétitivité de la filière laitière française ne serait pas restaurée. Les conséquences seraient alors dévastatrices en termes de développement économique pour les territoires, d’emplois industriels et de débouchés pour les producteurs de lait français», poursuivent-elles.
«Le bilan de l’année 2009 sera catastrophique pour les transformateurs laitiers français dont les positions concurrentielles se sont lourdement dégradées, conséquence d’un écart de prix du lait trop important avec les concurrents européens», souligne la Fnil.
«Sur l’ensemble de 2009, le prix du lait en France aura été supérieur d’environ 20% en moyenne annuelle par rapport à ses concurrents, les exportations ont reculé de 16% en valeur et les importations de lait, d’emmental et de crème se sont envolées. La filière laitière française ne pourrait pas supporter à nouveau un tel décalage de compétitivité en 2010», précise-t-elle.
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