La ruralité se sent l'oubliée de la présidentielle. « Il y a comme un creux dans les programmes des candidats en ce qui concerne le développement des territoires ruraux », a regretté Daniel Prieur, président du Groupe monde rural (GMR), le 15 février 2012, lors d'une conférence de presse.
Face à ce constat, les organisations professionnelles, associatives et d'élus locaux membres de GMR ont décidé d'interpeller les différents candidats en leur adressant un manifeste pour « une politique rurale durable » : douze propositions relatives à la compétitivité des entreprises, à la lutte contre l'étalement urbain ou encore à l'attractivité des territoires en matière d'accès au haut-débit, aux services et à la santé.
« A l'heure où le monde rural connaît de profondes métamorphoses sociales, démographiques, économiques et environnementales, le GMR souhaite rappeler que des évolutions sont et seront nécessaires afin de dynamiser durablement nos espaces ruraux, justifie-t-il. Nos campagnes évoluent fortement. Les territoires ruraux ne se cantonnent plus essentiellement à la pratique de l'activité agricole. Ils sont aujourd'hui le théâtre de multiples usages, porteurs de valeurs de solidarité. Ils doivent aujourd'hui se doter de nouveaux centres d'accueil en matière de santé, d'éducation, de loisirs, de services au public (très haut débit) afin de répondre aux besoins des professionnels, comme des particuliers. »
Le Groupe monde rural a par ailleurs rappelé son attachement à l'existence d'un « ministère de l'Aménagement du territoire » au sein du gouvernement, « comme il en existe un pour la ville ! »
Téléchargez le manifeste du GMR.