La Commission européenne a réclamé, lundi, des efforts aux Etats membres, pour la mise en œuvre des nouvelles normes de bien-être pour les poules pondeuses en batterie, dont l'élevage dans des cages non aménagées sera interdit d'ici à 2012.
Lors d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture, le commissaire à la Santé, John Dalli, a jugé « inacceptable » que de nombreux Etats n'aient pas encore fourni à Bruxelles des informations sur l'état d'avancement de leur mise aux normes, alors que la décision d'y procéder remonte à douze ans.
Un texte européen de 1999 prévoit l'interdiction des cages traditionnelles non aménagées, d'une surface minimale de 550 cm² par poule pondeuse, pour les remplacer par des cages aménagées d'au moins 750 cm² par animal, équipées notamment d'un nid de ponte.
Alors que la décision doit entrer en vigueur au 1er janvier prochain, la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie demandent un report pour la suppression des cages traditionnelles de poules pondeuses, ou à tout le moins une dérogation pour les entreprises qui n'ont pas encore achevé leur mise aux normes.
Mais l'Allemagne et le Royaume-Uni, entre autres, s'y sont opposés, arguant que cela serait injuste vis-à-vis de leurs agriculteurs qui ont déjà investi dans les nouvelles cages, selon un diplomate européen.
Le commissaire Dalli a averti qu'il faudra « éviter les distorsions de marché que provoquerait la mise en circulation d'œufs illégalement produits à partir du 1er janvier 2012 ».
D'ici au 1er avril, Bruxelles réclame des informations détaillées sur la mise en œuvre de la réglementation, et des « plans d'actions nationaux » pour y parvenir.