Michel Barnier s'est dit favorable à une «révision des soutiens pour l'enfant oublié de la Pac. Le sujet n'est pas franco-français. Nous allons bâtir une réponse européenne», a-t-il annoncé lors de la conférence européenne sur l'avenir de la production ovine, vendredi à Limoges.
«La présidence française nous donne l'occasion d'une première réponse», a ajouté le ministre de l'Agriculture. Il penche notamment an faveur d'une utilisation de l'article 68 pour rééquilibrer les aides entre les productions. Il a également annoncé son intention de demander à la Commission de mobiliser les DPU dormants en faveur de l'élevage ovin dès 2009.
Les avis entre les différents Etats membres de l'UE sont pourtant apparus partagés sur l'avenir de la Pac. Le ministre britannique de l'Agriculture, Jeff Rooker, a en effet rappelé sa position en faveur du découplage.
D'autres sujets ont été débattus comme la mise en place d'une politique sanitaire, l'identification électronique ou l'étiquetage des produits.
La FNO (Fédération nationale ovine) qui participait à la conférence a salué l'organisation de cette rencontre, qui est «une première». «Il y a des éléments encourageants. Il nous faut du concret maintenant car il y a urgence», a déclaré Serge Preveraud, son président.
Quelque 400 membres de la Confédération paysanne et d'un syndicat espagnol s'étaient quant à eux regroupés à quelques centaines de mètres de la conférence. Leurs revendications principales sont la revalorisation du soutien à la brebis et la régulation des importations.