Depuis hier se tient à Genève une conférence restreinte de l’OMC. Elle réunit les ministres des pays membres pour tenter de débloquer les négociations du cycle de Doha qui achoppent sur l'agriculture, l'industrie et les services.
«Si les propositions qui font actuellement l’objet de négociations venaient à être adoptées, les petits agriculteurs seraient sacrifiés sur l’autel du libre-échange», dénonce les représentants agricoles des pays membres de l'OMC dans un communiqué commun du 22 juillet.
Ils estiment que les propositions actuellement étudiées concernant le domaine agricole ne profitent qu’aux grands pays exportateurs de produits agricoles, tels que les USA, le Brésil et l’Australie au détriment des petites exploitations.
Dans leur déclaration à Pascal Lamy, directeur général de l'OMC, ils revendiquent «le droit pour chaque pays de produire des denrées alimentaires lui permettant de nourrir sa propre population». Ils exigent en outre que soient prises en compte les préoccupations spécifiques de chaque pays en matière de sécurité alimentaire, d’écologie, de bien-être des animaux et d’espace rural.
Ces organisations agricoles ne s'opposent pas à un accord, mais ne veulent pas d'un accord «à n'importe quel prix».