Alors que des négociations ont démarré lundi à Genève pour tenter de trouver un accord sur une nouvelle libéralisation des échanges mondiaux, la FNB (Fédération nationale bovine) déclare que «c’est l’indépendance et la sécurité alimentaires de l’Europe qui vont se jouer à Genève cette semaine dans un immense troc à l’échelle planétaire».
Ainsi, «sur la base du projet de compromis actuel, la couverture des besoins de l’Union européenne en viande bovine dépendra pour plus de 25% des importations, indique la FNB. Ce serait une irresponsabilité politique majeure que de s’engager dans cette voie dont les conséquences seraient encore aggravées dans le contexte de crise alimentaire mondiale».
Les producteurs de viande bovine «refusent cette logique qui s’accompagnera d’une instabilité croissante des marchés mettant à mal toute une filière connue pour la fragilité de ses équilibres économiques», poursuit la fédération. «Ce serait par ailleurs un accord perdant–perdant où la prairie disparaîtrait en Europe et la forêt en Amazonie.»