Dans une tribune publiée dans Le Figaro daté du 14 août, Michel Barnier, ministre de l'Agriculture, donne son opinion sur les OGM en France.
Après être revenu sur « les évènements récents qui jettent une lumière tragique sur le débat des OGM », le ministre affirme que le Grenelle de l'environnement, prévu à l'automne, « constitue une vraie occasion de discuter et de confronter les points de vue ».
Selon lui, les OGM sont un des prolongements de l'histoire d'innovations et de modernisation de l'agriculture pour répondre à notre demande alimentaire. « Les OGM sont porteurs de promesses fortes, que ce soit une meilleure résistance aux parasites ou à la sécheresse, autorisant une amélioration des rendements, ou des progrès en matière nutritionnelle. »
Il ajoute que concernant la commercialisation, « les OGM, en France comme en Europe, sont extrêmement contrôlés et réglementés, en vertu du principe de précaution auquel je suis personnellement très attaché : j'avais été le premier, en France, à l'introduire dans la loi, dès février 1995. Toute autorisation de mise en place d'un essai ou de mise sur le marché n'est délivrée qu'après une évaluation des risques éventuels sur l'environnement et la santé ».
« De plus, nous avons mis en place un encadrement des essais scientifiques, selon une procédure très stricte incluant plusieurs visites de chaque parcelle, une information des maires et une consultation du public » poursuit le ministre.
« Ces précautions prises, il est impératif et prioritaire de continuer les recherches. Sans cela, les États-Unis ou la Chine domineront l'agriculture mondiale et la recherche-développement de demain, nous plaçant dans une situation de dépendance », affirme Michel Barnier.
Le ministre de l'Agriculture souhaite donc que le Grenelle de l'environnement soit un « moment fort de débat et de démocratie sur ces questions », et permette, « d'apporter des réponses aux interrogations légitimes de chacun, dans la sérénité et le respect des règles. »