« On peut dire que la baisse des prix a atteint un plancher, sauf dans quelques secteurs où les matières premières sont encore en baisse comme le sucre, les céréales ou le lait », confie Michel-Edouard Leclerc dans Les Echos du 4 mars. Le président des centres éponymes l'assure : « pas question d'allumer une nouvelle mèche pour une soi-disant guerre des prix ».
Il semblerait en effet que les négociations commerciales qui se sont achevées le 28 mars se traduisent par « une stabilité des prix ». Malgré une certaine sérénité du côté des producteurs laitiers, les industriels de l'agroalimentaire retiennent toutefois des discussions « très, très tendues ». « La pression des enseignes sur les fournisseurs s'est encore accentuée », rapporte aux Echos Jean-Philippe Girard, président de l'Ania. Lui qui réclamait une hausse des tarifs de 2,2 % constate cette année une nouvelle baisse des tarifs.
Les PME tremblent
« Globalement, la négociation a été difficile », confirme pudiquement Michel-Edouard Leclerc, avant de regretter que « les demandes effectuées par les regroupements de super-centrales ont cassé une certaine forme de routine ». Dans son viseur : les rapprochements entre Intermarché et Casino, et surtout entre Auchan et Système U qui semblent vouloir approfondir encore leurs relations.
Si ces partenariats visent avant tout à faire contrepoids aux géants industriels et aux concurrents distributeurs, ce sont les PME qui tremblent... Celles-ci, comme les producteurs agricoles, pourront désormais compter sur la nomination de médiateurs internes dans trois enseignes : Auchan, Système U et Carrefour. Un échelon de plus dans le système de médiation instauré en 2010 et renforcé par la loi d'avenir d'octobre 2014, et une aide pour le médiateur des relations commerciales agricoles, autorité indépendante amenée à gérer les éventuels conflits avant une action judiciaire.