Alors que toutes les matières agricoles perdaient fortement en valeur jeudi, Michel Portier, président d'Agritel, société de conseil sur les marchés agricoles, affirmait que «la volatilité va perdurer et s'accentuer», lors d'un débat sur la «hausse des matières premières» à la maison des Essec.
Selon lui, la tension sur les marchés agricoles s'est installée et les variations sont de plus en plus déconnectées des fondamentaux (offre et demande physique). Le repli de ces derniers jours nous en apporte une nouvelle fois la preuve. Avec une offre faible et une demande au plus haut, le blé a réussi l'exploit de marquer une forte baisse, la faute aux fonds de pension, qui ayant essuyé des pertes sur les marchés financiers, sont venus chercher des profits sur les matières premières agricoles.
Sur fond de crise boursière, les banques profitent de l'image redorée des produits agricoles pour attirer les investisseurs autour de «la valeur verte».