L'adoption, mardi par l'Assemblée nationale en première lecture, de la proposition de loi visant à interdire les maïs génétiquement modifiés, est dénoncée par l'AFBV (Association française des biotechnologies végétales).
Elle estime, dans un communiqué publié mardi soir, qu'elle est « en contradiction avec les analyses scientifiques, le droit communautaire, les impératifs d'une agriculture plus écologique et les impératifs d'une agriculture plus écologique et les intérêts des consommateurs ».
« Cette loi va donc complètement à l'encontre des objectifs de la loi d'avenir sur l'agriculture qui met l'agroécologie au cœur de la démarche des agriculteurs », juge l'AFBV, qui se demande si cette nouvelle loi d'interdiction des maïs OGM doit « être considérée comme une première concession du nouveau gouvernement au Parti des Verts », alors que « le Premier ministre s'est prononcé à plusieurs reprises en faveur du développement de la recherche sur les biotechnologies végétales et contre les fatwas anti-OGM » ?
Pour l'AGPM (producteurs de maïs), l'UFS (Union française des semenciers) et la FNPSMS (Fédération nationale de la production de semences de maïs et de sorgho), le gouvernement, à l'origine de la proposition de loi, « formule ainsi un double aveu :
- l'aveu d'une position doctrinale et politique en interdisant, non pas un maïs OGM, mais tous les maïs OGM actuels ou futurs, et quel que soit leur intérêt.
- l'aveu d'une grande approximation juridique puisque ce projet de loi, qui s'ajoute à l'arrêté d'interdiction du ministère de l'Agriculture du 15 mars 2014 et déjà contesté devant le Conseil d'Etat pour absence de fondements, ne devrait pas résister à un recours devant le Conseil constitutionnel à la seule raison de la primauté du droit communautaire sur la loi française ».
Les organisations professionnelles de la filière du maïs rappellent leur objectif qui est de « permettre l'accès aux innovations biotechnologiques comme en bénéficient tous les grands pays agricoles du monde ».
Elles considèrent qu'il est « urgent de mettre un terme à cette incohérence qui consiste à interdire de produire des variétés OGM en France eu égard aux risques prétendus pour l'environnement et la santé, et parallèlement ouvrir massivement ses frontières aux importations de matières premières issues de cultures OGM ».
même l'agpm!
mercredi 16 avril 2014 - 20h47
La nature reprendra un jour le pouvoir et nous en serons les premières victimes pour ne pas avoir respecté son organisation millénaire. Le maïs ogm dont il est question ne rendra certainement pas riche l'agriculteur qui l'utilisera, et ne rendra pas plus écologique sa démarche. Mais à qui profite dont cette invention?? nous connaissons tous la réponse. Tous ceux qui disent le contraire sont payés pour le dire directement ou indirectement. La plupart du temps, ils sont de bonne foi et persuadés d'avoir raison...