Entre 2000 et 2010, la main-d'œuvre agricole a diminué de 26,7 %, passant de 1.320.000 à 966.000 actifs, un chiffre équivalent à la baisse du nombre des exploitations, selon les résultats du recensement de 2010 publiés mardi dans Agreste Primeur du ministère de l'Agriculture. En 2010, le travail agricole est à 80 % réalisé dans le cadre familial mais le salariat progresse (155.000 salariés hors cadre familial) et se concentre dans les grandes exploitations.
En 2010, les actifs agricoles représentent l'équivalent de 751.000 unités de travail annuel (UTA). En 2000, l'agriculture occupait 960.000 UTA, soit une baisse de 20 % du volume de travail agricole.
Ces actifs sont très majoritairement des chefs d'exploitation et coexploitants (603.900 personnes). D'autres personnes de la famille (conjoint, aide familial...) sont également actives sur l'exploitation (207.500). Au total, ces actifs familiaux représentent 811.400 personnes, soit 84 % des actifs permanents. 154.900 salariés permanents, hors cadre familial, viennent compléter cette main-d'œuvre.
La part du salariat hors cadre familial progresse. 155.000 salariés permanents (164.000 en 2000), sans lien familial avec le chef d'exploitation, travaillent en agriculture. Ils représentent 16 % du total des actifs permanents, soit 4 points de plus qu'il y a dix ans, et apportent 17 % du volume de travail de l'ensemble de la main-d'œuvre permanente sur l'exploitation. L'âge moyen des salariés permanents est de 40 ans, soit 10 ans de moins que celui des chefs d'exploitations. Un salarié sur quatre est une femme.
La part du travail non familial est passée de 25 à 29 % entre 2000 et 2010 : 17 % des unités de travail sont réalisées par les salariés agricoles permanents, 10 % par des saisonniers et 2 % par des entreprises de travaux agricoles.