« Pour sécuriser la filière, soit l'OCM fourrages séchés est prolongée en 2012 et 2013, soit la luzerne entre dans le plan protéines », a expliqué Jean-Pol Verzeaux, président de Coop de France déshydratation lors d'un point de presse le 10 novembre 2010 avant son assemblée générale du 15 novembre 2010.
« Nous sommes prêts à mettre les soutiens actuels (33 €/t) dans le pot commun et à avoir une aide financière sous une autre forme. Nous sommes dans l'attente d'une décision imminente, sinon je ne donne pas cher de la filière, a souligné le président. Le temps des promesses est passé, celui de la décision est arrivé. Nous avons besoin de visibilité à long terme. Si nous ne connaissons pas la rémunération des producteurs en 2012-2013, ils ne vont certainement pas s'engager dans la production. »
D'autant que d'un point de vue technique, des solutions phytosanitaires viennent aussi d'être homologuées pour le désherbage. « La luzerne répond aussi aux exigences du Grenelle de l'environnement et devrait être soutenue par toutes les forces vives de l'agriculture », a estimé le directeur de Coop de France déshydratation, Eric Guillemot.
Depuis quatre ans, les surfaces de luzerne déshydratée ont baissé de 30 %. Le but est d'arrêter cette hémorragie avant que tous les outils industriels de transformation ne s'arrêtent de fonctionner.