La région Champagne-Ardenne, qui représente 80 % de la production de luzerne, plante fourragère riche en protéines, a décidé de subventionner la diversification de cette filière vers l'alimentation humaine et l'industrie pharmaceutique, a-t-elle indiqué dans un communiqué mercredi.
La région a accordé 178.000 euros à trois programmes de recherche pour trouver de nouveaux débouchés à cette plante.
Ce débouché traditionnel « est fortement consommateur d'énergie » car il faut faire sécher la luzerne, et d'autres pays comme l'Espagne sont plus compétitifs pour faire du séchage naturel, a expliqué le président de la région Champagne-Ardenne, Jean-Paul Bachy. En outre, la luzerne a profité de subventions européennes amenées à disparaître, a-t-il souligné.
Les producteurs essaient de trouver d'autres applications en valorisant la luzerne sous forme liquide, après broyage. On peut notamment obtenir des jus riches en vitamines et protéines pour l'alimentation humaine et l'industrie pharmaceutique.
« Notre logique, à travers la bioraffinerie d'un certain nombre de plantes, est de générer des activités industrielles multiples qui offrent aux producteurs des débouchés plus larges », explique M. Bachy.
La transformation de la luzerne représente près de mille emplois directs et indirects dans la région Champagne-Ardenne, en plus des quelques centaines d'exploitations agricoles qui la cultivent.