Pour la Confédération paysanne, la loi de modernisation agricole (LMA), dont le coup d'envoi pour un mois de débats vient d'être lancé, «doit être l'occasion de réorienter rapidement et massivement l'agriculture vers des systèmes de production autonomes, économes, notamment en énergie, agronomiquement cohérents, efficaces et adaptés aux conditions pédoclimatiques locales: des systèmes de production riches en emplois agricoles pour pratiquer la nécessaire diversité des cultures et des élevages».
Pour le syndicat, le gouvernement ne prend pas cette voie. «Plutôt que d'imaginer une harmonisation sociale, on s'accommode d'inégalités et on pose des rustines, interprète Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne. Les pistes proposées par le gouvernement renvoient à une gestion privée des crises, avec le contrat pur bouée de sauvetage. L'autre approche consiste à moderniser, restructurer. Bruno Le Maire devrait avoir le courage de dire quels agriculteurs, quels salariés, quels collecteurs doivent disparaître car ils sont des freins à la compétitivité. Ce serait plus simples pour les agriculteurs». Le responsable syndical se dit choqué de la «renonciation de la gestion des productions.»
Enfin, la LMA doit être «l'occasion pour l'Etat de réaffirmer le besoin de politiques publiques».
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