Comme chaque année, la FRGeda de la Bretagne et Trame organisent, en partenariat avec La France Agricole, trois déjeuners-débats aux portes du Space, dans le cadre de la formule « Les éleveurs parlent aux éleveurs ». Ce jeudi, plusieurs éleveurs ont témoigné sur la recherche du bien-être de l'agriculteur.
Plus question de se dire : « Je bosse donc je suis. » Le Ceta de l'Ille-et-Vilaine a dispensé auprès de ses adhérents une formation dite d'« amélioration continue ». Les éleveurs posent chez chaque confrère un diagnostic sur sa façon de travailler. Il dispose ainsi d'une base adaptée pour se réorganiser au mieux. Selon Vincent Grégoire, grâce à cette méthode, mais aussi à l'habitude prise d'écrire ce qu'il y a à faire, les salariés sont beaucoup plus impliqués dans l'exploitation pour le bénéfice de tous.
Une éleveuse de veaux a témoigné du bénéfice matériel, mais surtout moral, qu'elle et son mari ont retiré lorsqu'ils ont décidé de produire des veaux en dehors des contrats d'intégration. De son côté, une agricultrice normande avait trouvé une réponse face à son angoisse devant la volatilité des cours en rejoignant un groupe d'échange entre éleveurs européens. Une jeune femme a pour sa part déclaré avec émotion que la solution pour le retour au bien-être avait été, pour elle, de mettre en vente son exploitation.
Enfin, un agriculteur formateur corrézien a expliqué comment le groupe de parole qu'ils ont été plusieurs agriculteurs à créer en Corrèze, était essentiel au bien-être qu'il ressent dans son métier. « Il y a peu d'espace pour dire ce que l'on ressent ou le mal-être éventuel. Nous avons créé un réseau de sentinelles. La solution dans les fermes est plus souvent dans l'humain, dans l'échange que dans le matériel », a-t-il conclu.
Demain vendredi, le déjeuner-débat portera sur l'éleveur, la santé du sol au cheptel.
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