La Confédération paysanne a, bien involontairement, accéléré les négociations sur le prix du lait. En effet, deux de ses représentants ont fait le siège de la Maison du lait (siège de l’interprofession), pendant que les trois organisations de l’interprofession (producteurs-FNPL, coopératives-FNCL et privés-Fnil) discutaient d’un accord, jeudi après-midi.
Yves Leperlier, responsable de la commission lait de la Confédération paysanne, attendait dans le hall après être entré par surprise, tandis que Denis Hauchard patientait devant la porte de l’immeuble. Ils demandaient à être reçus par Henri Brichart, président de l’interprofession et de la FNPL. « Nous avions envoyé un courrier le 4 janvier pour demander à participer au comité de travail « prix » et aux négociations sur le prix du lait, explique Yves Leperlier. N’ayant pas reçu de réponse à notre lettre, nous sommes venus la chercher sur place ! »
« Henri Brichart a failli à sa position de président de l’interprofession en ne nous répondant pas, même négativement, reproche Yves Leperlier. Pourtant, nous aussi, nous payons notre cotisation au Cniel. » Les deux représentants de la Confédération paysanne souhaitaient en effet faire entendre leurs positions sur différents sujets : prix du lait, mais aussi maîtrise des volumes, transparence dans la gestion des laits flottants, la gestion du fonds d’investissement (« scandaleux »)…
Mais dans ce cas, aucun accord n’a pu être trouvé entre eux et Henri Brichart, dont le bureau avait été saccagé par des membres du syndicat lors de l’occupation des locaux l’an dernier. L’un exigeant d’être reçu avec son collègue, l’autre refusant d’accéder à cette demande. Yves Leperlier et Denis Hauchard sont donc repartis sans avoir vu un seul des présidents de la FNPL, de la FNCL et de la Fnil.