L’AGPB (producteurs de blé), l’AGPM (producteurs de maïs) et la CGB (producteurs de betteraves) ont réagi jeudi aux déclarations de l’UFC-Que Choisir sur le bioéthanol. Les trois organisations estiment que l’union de consommateurs a omis de prendre en compte « deux éléments objectifs essentiels ».
En premier lieu, le coût de l’exonération fiscale partielle du bioéthanol pour la collectivité doit être apprécié en tenant compte de « l’impact économique induit par la création et le maintien de milliers d’emplois en zone rurale », « des impôts et cotisations sociales que génère cette production », « des investissements (1 milliard d’euro) réalisés par les groupes coopératifs et privés dans la construction d’unités de production ».
En second lieu, l’évaluation de l’intérêt énergétique du bioéthanol « ne peut consister à comparer son rendement énergétique à celui du biodiesel. Il doit être comparé à celui de l’essence ». Les trois organisations agricoles rappellent que le rendement énergétique du bioéthanol est actuellement de 1,5 à 2,5 fois supérieur à celui de l’essence selon les méthodes de calcul de rendement utilisées. Avec l’optimisation des procédés dans les nouvelles unités de production, ce devrait être dans l’avenir de 3 à 4.
« Les instances européennes ne s’y trompent pas : en préconisant un objectif d’incorporation de biocarburants dans les essences de 10 % en 2020 - après 5,75% en 2010 - elles viennent de confirmer l’intérêt stratégique des biocarburants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance énergétique de l’U.E », estiment l’AGPB, l’AGPM et la CGB.