Faisant suite à la conférence de presse de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), le 5 juin 2012, au cours de laquelle Thierry Roquefeuil, président de l'association spécialisée de la FNSEA, défendait une Pac anticrise, l'Apli et l'Office du lait ont manifesté « leur grand étonnement » dans un communiqué daté du 10 juin.
Les deux organisations constatent « la reprise des thèmes portés par leur association depuis 2009 tant au niveau français qu'européen ». Depuis la crise de 2009, l'Apli « n'a cessé de se battre contre le libéralisme annoncé en production laitière pour l'après-2015 » et milite auprès de l'UE « pour l'instauration d'une agence de régulation européenne chargée de gérer la production laitière européenne et d'établir les règles limitant la production d'excédents ».
L'Apli et l'Office du lait estiment qu'« enfin consciente des effets d'un marché libéral, du coût généré par la gestion de la surproduction, la FNPL emboîte le pas [à leurs] revendications ». Or la contractualisation « voulue par la FNPL » est incompatible avec ces propositions. En particulier, ces contrats sont inconciliables avec l'obligation de produire et un engagement à diminuer son volume contractualisé en période de crise, explique les deux organisations.
« Plutôt que de demander des aides pour réduire la production, la FNPL devrait prôner une régulation de la production européenne et une agence de surveillance des marchés (pour caler l'offre à la demande) sans avoir recours aux primes de l'Europe déjà bien endettée pour les années à venir, critiquent-elles. Encore une fois les propositions de la FNPL ne sont là que pour tenter de résoudre les crises alors qu'il serait plus simple, et certainement moins coûteux pour le système, d'instaurer une régulation à la source pour une filière équitable. »
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