Entremont alliance a répondu mercredi dans un communiqué aux attaques de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) concernant son choix d'augmenter le prix du lait de 30 €/1.000 l au mois de juillet, et non de 49 €/1.000 l comme les autres industriels.
Le groupe fromager explique que ce sont «les décisions prises en matière de libéralisation du marché [...] qui l'ont obligé à faire aux producteurs de lait une proposition de hausse en phase avec les évolutions du marché». Entremont assure les producteurs de son souhait d'avancer rapidement vers une contractualisation.
La FNPL reproche au groupe fromager d'avoir pris sa décision sans en discuter avec les producteurs. Entremont alliance retourne l'argument de la FNPL, en répondant qu'il «ne peut pas non plus se voir imposer une hausse unilatérale de 49 €/1.000 l. La hausse des charges des producteurs de lait ne peut être répercutée entièrement sur les entreprises qui doivent maintenir une compétitivité pour combattre la concurrence».
«Aujourd'hui, nous avons un problème de prix, argumente Alain Troalen, directeur des relations extérieures de l'industriel. Le marché des produits industriels est moins porteur que l'an passé, et absorbe 40% des volumes que nous collectons. Mais le problème n'est pas que là. Nous devons aussi régler celui des volumes. Comment aborder la relation entre producteurs et industriels quand il n'y a plus rien pour l'encadrer?» Voilà de quoi relancer les réflexions sur le dossier de la contractualisation.