Le prochain congrès de la FNSEA qui se déroulera à Marseille du 27 au 29 mars ne sera pas consacré à un seul thème central mais balaiera plusieurs grands sujets de réflexion. La question ayant été quasi éludée de la dernière loi d’orientation agricole, la FNSEA veut relancer le débat sur l’organisation économique des producteurs, c’est-à-dire leur capacité à regrouper l’offre et à se structurer pour ne pas être laminé par des acheteurs de plus en plus concentrés.
Pour le président de la FNSEA, Jean Michel Lemétayer, il y a urgence à avancer dans cette voie étant donné les évolutions de la politique agricole qui se profilent. Le congrès servira à « poser les bons jalons » pour engager « un large travail » sur la question, a t-il indiqué.
Premier vice-président du syndicat, Xavier Beulin a expliqué que cette première réflexion sera le cœur d’un futur congrès (ndlr en 2008) où la FNSEA devrait prendre « des positions fortes ». Les congressistes entendront aussi des témoignages d’expériences étrangères dans ce domaine (Belgique, Danemark et Nouvelle-Zélande).
Alors que l’heure du bilan de santé de la Pac approche à grand pas, le congrès va essayer de planter le décor et de prendre de la hauteur sur les questions relatives à l’avenir de la politique agricole. Le chef de cabinet de la commissaire à l’agriculture, Mariann Fisher Boel, devrait participer à une table ronde intitulé «Quelle agriculture pour quelle Europe?» en compagnie d’anciens ministres (Michel Barnier, Henri Nallet).
Jean-Michel Lemétayer a expliqué qu’après la réunion de ses différentes instances, la FNSEA pourrait adopter une position commune sur la Pac en juillet. Il a regretté qu’il n’y ait pas pour l’instant de débat d’orientation sur les objectifs que l’Europe veut assigner à son agriculture et que la question budgétaire soit le seul point d’initiation probable de cette future politique. « Va-t-on nous faire avaler une réforme sans débat parce que les politiques ne se seront pas prononcés ? » s’est -il inquiété.