Les entreprises agroalimentaires françaises ont vu leurs chiffre d'affaires, résultats, exportations et investissements augmenter en 2007 par rapport à 2006, mais le secteur a continué à perdre des emplois, selon une étude du SSP (service de la statistique et de la prospective) du ministère de l'Agriculture, publiée vendredi.
Les sociétés de plus de 20 salariés ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 7,2% en moyenne, contre 3,3% en 2006. Le résultat courant s'est aussi amélioré, pour augmenter de 4,5% en 2007, contre +4,2% un an plus tôt.
Les améliorations du chiffre d'affaires et du résultat courant sont principalement liées à la forte demande mondiale. Les exportations de ces entreprises ont d'ailleurs augmenté de 10% sur un an, explique le SSP.
Le secteur est aussi soutenu par une consommation intérieure en hausse (+2,9% en 2007) malgré une augmentation des prix de 1,3%.
Les taux de progression du chiffre d'affaires et des exportations sont les plus élevés des dix dernières années.
Tous les secteurs bénéficient de l'embellie, particulièrement les industries du secteur laitier, des viandes, des fruits et légumes, de la boulangerie-pâtisserie, des boissons et du chocolat et de la confiserie, ainsi que les fabricants de plats préparés et d'alimentation diététique.
Les investissements ont explosé l'an dernier, progressant de 14,6% contre une hausse de 4% en 2006 et des baisses entre 2002 et 2006.
«Seul l'emploi reste en retrait dans cette phase d'accélération. Le recul de 0,3% en 2007 correspond environ à la perte d'un millier d'emplois. Il est concentré dans l'industrie des viandes et la fabrication de boissons», selon l'enquête, réalisée auprès de 2.955 entreprises françaises dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 5 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires de l'industrie des viandes a pourtant augmenté de 3,3% en 2007. Il a augmenté de 9% dans le secteur de l'abattage et de la découpe de volailles, un marché affecté en 2006 par la grippe aviaire. L'industrie des boissons a enregistré une hausse de 6,6% du chiffre d'affaires et de 10,3% du résultat courant.
A l'inverse, des emplois ont été créés dans la boulangerie-pâtisserie, les fruits et légumes, ainsi que la transformation du poisson. Cependant, «le recours à l'intérim s'intensifie dans presque tous les secteurs», ajoute le Scees.