Le potentiel de la récolte viticole en 2008 se situe à 47,1 millions d'hectolitres (Mhl), a estimé vendredi le SSP (service de la statistique et de la prospective) du ministère de l'Agriculture, tout en soulignant que les prévisions manquent de précisions à cette période de l'année, d'autant plus que les conditions météorologiques sont cette année très instables.
A ce niveau, la vendange française serait tout juste supérieure (+1%) au faible niveau de l'an dernier, et 8% inférieure à la moyenne des cinq dernières années.
Le SSP prévoit la production de vins d'appellation à 23,7 Mhl (+2% sur 2007), celle de vins de pays à 13,6 Mhl (-1%), celles d'«autres vins, jus et moût» à 3,2 Mhl (-5%), et celle de vins aptes à l'élaboration du cognac à 6,5 Mhl (+5%).
«L’hiver dernier a manqué de rigueur, selon les zones, pour assurer un bon repos végétatif de la vigne. L’épisode de gel survenu le 7 avril a causé des dégâts importants dans le Val de Loire; il a aussi touché les vignobles du Sud-Ouest, avec un impact plus inégal», rappelle le Scees.
Les mois d’avril et de mai ont été très humides dans de nombreux secteurs, favorisant l’apparition de maladies (mildiou, oïdium). «Le mildiou a été généralement maîtrisé jusque- là, souvent au prix de traitements fréquents et onéreux», poursuit-il.
Le potentiel de production est en outre «modéré» par des arrachages de vignobles, notamment dans le Languedoc-Roussillon et le Sud-Ouest.