Un militant des Bonnets rouges interpellé mercredi pour son implication présumée dans les incendies de bâtiments publics de Morlaix le 19 septembre, a été mis en examen et écroué le 3 octobre 2014 pour « dégradation et destruction » d'un bien et entrave à l'arrivée des secours, a indiqué le parquet de Brest.
L'homme, âgé de 40 ans et se présentant comme un « membre actif » des Bonnets rouges, a été « présenté aujourd'hui au parquet de Brest qui a décidé d'ouvrir une information judiciaire et de saisir un juge d'instruction pour continuer l'enquête dans la minutie et dans la durée », a indiqué le procureur de la République de Brest, Éric Mathais.
Résidant à Morlaix, le quadragénaire « a été mis en examen » pour « destruction et dégradation par moyen dangereux » du centre des impôts de Morlaix, ainsi que pour « entrave à l'arrivée des secours destinés à combattre un sinistre dangereux pour les personnes », a précisé le magistrat, ajoutant qu'il avait été placé en détention provisoire.
Il encourt dix ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende
L'homme reconnaît avoir participé à la manifestation des producteurs de légumes, mais conteste son implication dans les incendies, a souligné Mathais. Il encourt une peine de dix ans d'emprisonnement et 150.000 euros d'amende.
Une centaine de légumiers du nord du Finistère avaient incendié dans la nuit du 19 au 20 septembre le centre des impôts et les locaux de la Mutualité sociale agricole (MSA) de Morlaix lors d'une manifestation contre les réglementations administratives et fiscales. Le Premier ministre Manuel Valls avait condamné fermement ces incendies et promis des poursuites judiciaires. Un appel à témoins avait été lancé par le parquet de Brest.
« Le but de l'enquête est d'identifier le maximum de personnes pour déterminer exactement quel a pu être leur rôle exact et il est le premier à avoir été identifié », a ajouté Eric Mathais à propos de l'homme mis en examen.
Soutien de la FDSEA et JA du Finistère
Lundi dans un communiqué, la FDSEA et JA (Jeunes Agriculteurs) du Finistère dénoncent « l'acharnement de la justice sur l'homme interpellé ». « Près d'une semaine de détention après une interpellation musclée : où est la présomption d'innocence ? Ces méthodes inadmissibles ne servent qu'à attiser les tensions dans les campagnes. La profession agricole, par la voix de la FDSEA et JA, apporte son soutien à cet homme et ses proches dans cette épreuve », indique un communiqué des deux syndicats.
La FDSEA et JA « avertissent que des interpellations ou des gardes à vue ne résoudront pas les problèmes. Ce n'est pas par l'intimidation que la sérénité reviendra, mais par des solutions rapides et concrètes pour les entrepreneurs du territoire ».
SOUTENONS LE !!!
lundi 06 octobre 2014 - 22h14
Mais qu'attendent les syndicats pour organiser des manifestations communes à tous les départements,montons à Paris pour se faire entendre une bonne fois pour toute ! C'est bien beau de se féliciter de compter parmis nous des patriotes prêts à tout pour défendre nos intérêts communs mais il ne faut pas les oublier au font de leur cellule ! Il est honteux de voir ce gouvernement de guignols s'acharner à vouloir des peines exemplaires pour des courageux qui défendent les causes nobles d'une corporation qui compte plus d'un suicide par jour en France ! Notre gouvernement devrait balayer devant sa porte et regarder tout ce sang qu'il a sur les mains! J'espère que nos syndicats vont s'organiser et proposer mieux qu'une marche pacifiste ou deux rayons de supermarché à vider