L’Union européenne a décidé de lever l’embargo sur les oiseaux vivants décidé en 2005 en raison de la grippe aviaire, mais tout en maintenant des conditions strictes pour leur importation, a annoncé jeudi la Commission européenne dans un communiqué.
L’UE avait décidé en octobre 2005 un embargo temporaire de ces importations en raison de l’épizootie de grippe aviaire mais a décidé de revenir sur cette interdiction.
Malgré tout, le régime d’importation des oiseaux vivants sera bien plus strict qu’avant l’embargo temporaire. Ainsi, les importations de tous les oiseaux capturés dans la nature, comme les faucons ou les perroquets, seront interdites, a précisé la Commission.
« En raison du risque important de contamination via les oiseaux sauvages, seuls les oiseaux élevés en captivité dans des établissements d’élevage homologués pourront entrer dans l’UE », a-t-elle indiqué.
Tous les oiseaux importés devront également porter une bague ou une puce d’identification et les pays d’origine devront prouver l’absence sur leur territoire de la grippe aviaire et de la maladie de Newcastle.
D’autre part, la liste des pays autorisés à exporter vers l’UE des oiseaux vivants sera limitée à un petit nombre de pays qui sont autorisés à exporter de la volaille (Australie, certains Etats du Brésil, Canada, Chili, Croatie, Israël, Nouvelle-Zélande et Etats-Unis). Pays qui ont démontré des « normes élevées en matière de santé animale ».
Les oiseaux importés devront également subir une quarantaine d’au moins 30 jours.
« De telles mesures sont cruciales pour maintenir le niveau le plus élevé de protection de la santé animale dans l’UE », a commenté le commissaire à la Santé Markos Kyprianou.
« Les ravages qu’a causé le virus H5N1 de la grippe aviaire mondialement servent à nous rappeler que nous ne pouvons prendre aucun risque », a-t-il ajouté.