Une banque japonaise est en discussion pour investir dans des terres agricoles dans l'Extrême-Orient russe, a rapporté mardi le quotidien russe Vedomosti.
« Des zones agricoles spéciales pourraient être créées en Extrême-Orient », a indiqué au journal Oleg Saveliev, vice-ministre du Développement économique. Ces zones pourraient permettre aux investisseurs d'obtenir des avantages fiscaux.
« Nous menons des négociations depuis plusieurs années avec des collègues japonais. Ils ont effectués des tests d'ensemencement de soja et de blé noir dans la région de l'Amour et sont en train d'analyser les résultats », a-t-il ajouté.
L'établissement japonais Hokkaido Bank « est actuellement en train de former un pool d'investisseurs d'entreprises japonaises et prépare des propositions concrètes pour créer des zones économiques spéciales dans les régions de Khabarovsk et de Primorie », a de son côté indiqué à Vedomosti un haut-fonctionnaire qui a requis l'anonymat.
« La capacité du marché mondial de la production alimentaire est très grande, les principales économies asiatiques, dont la Chine et le Japon, ont adopté des programmes de sécurité alimentaire, et, au vu de ces programmes, tout ce que nous pourrions produire trouverait facilement des acheteurs », a expliqué M. Saveliev.
Laissées à l'abandon après la chute de l'Union soviétique, en 1991, les immenses étendues agricoles de la Russie attisent désormais les convoitises, mais les investisseurs doivent affronter des obstacles tels que la bureaucratie russe ou le manque d'infrastructures pour stocker les récoltes.