De mémoire d’éleveur, il faut remonter à 1956 pour retrouver des conditions aussi peu propices à la récolte de foin.
Selon les régions et surtout le hasard des précipitations locales, entre 30 et 60% des premières coupes d’herbe ne sont toujours pas fauchées. Certains éleveurs annoncent même 100% de leurs surfaces encore debout, les sols détrempés restant inaccessibles aux tracteurs pendant les courtes fenêtres de météo favorable.
De gros tonnages de foin vont aussi être perdus ou seulement valorisables en litière après dix à quinze jours d’exposition à la pluie. Si le beau temps s’installe, c’est désormais un mélange d’herbe sèche épiée et de repousses vertes qu’il va falloir récolter. Seule consolation: les pâtures ont un très bon rendement et sont en général peu abîmées.