Le Réseau européen de la concurrence (REC), qui réunit la Commission européenne et les autorités nationales de la concurrence des 27 États membres de l'UE, a publié le 24 mai 2012 un rapport montrant que « l'application énergique du droit de la concurrence dans le secteur alimentaire dans l'ensemble de l'Europe, en particulier aux niveaux de la transformation et de la production, a bénéficié aux agriculteurs, aux fournisseurs et aux consommateurs ».
« Entre 2004 et 2011, les autorités de la concurrence européennes ont enquêté sur plus de 180 affaires d'entente, pris près de 1.300 décisions en matière de concentrations et entrepris près de 100 actions de surveillance, rappelle à cette occasion un communiqué de la Commission européenne. La plupart de ces affaires portaient sur la transformation et la fabrication et, dans une moindre mesure, sur le commerce de détail. Plus de 50 ententes en matière de fixation de prix, de répartition des marchés et des clients, ainsi que d'échange d'informations commerciales sensibles ont été interdites, de même que les pratiques d'exclusion à l'encontre des agriculteurs ou des fournisseurs. »
Les autorités européennes de la concurrence travaillent actuellement sur 60 nouvelles affaires d'entente, tout en continuant leurs actions de surveillance.
Pour Joaquín Almunia, vice-président de la commission chargée de la politique de la concurrence, le champ d'intervention des autorités de la concurrence pourrait encore être approfondi : « Certains producteurs pourraient se restructurer et mettre en commun leurs activités pour gagner en efficacité et certains pays pourraient lever les obstacles réglementaires inutiles qu'ils dressent au commerce de détail », a-t-il estimé.
Téléchargez le rapport (en anglais).