Les représentants des groupements de défense sanitaire (GDS) qui assistaient jeudi à Paris à l'assemblée générale de leur fédération nationale (FNGDS) ont eu bien du mal à obtenir les clarifications qu'ils demandaient concernant la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine (FCO). Les membres des GDS ont également interpellé les représentants de l'Administration sur le langage tenu par les DSV (direction des services vétérinaires) sur le terrain, et sur le comportement de certains vétérinaires libéraux.
La question posée par les GDS était claire: les éleveurs peuvent-ils vacciner eux-mêmes? Jean-Marc Bournigal, le directeur général de la Direction générale de l'alimentation (DGAL), a rappelé qu'au titre du code rural, la vaccination relève des vétérinaires. Ajoutant aussitôt que le ministre avait aussi précisé que la vaccination contre la FCO était facultative et relevait des relations contractuelles habituelles entre l'éleveur et son vétérinaire. La conseillère technique du ministre n'a pas été plus précise. En revanche, Jean-Marc Bournigal a ajouté qu'il souhaitait une organisation différente pour 2009, c'est-à-dire avec la mise en place d'une prophylaxie qu'il souhaiterait obligatoire.
Les GDS ont dénoncé le manque d'harmonie dans les propos tenus par les directions des services vétérinaires sur le terrain. Ils ont aussi vivement critiqué le comportement de certains vétérinaires qu'ils accusent de vouloir profiter financièrement de la situation, et qui imposent leurs propres règles aux éleveurs pour la vaccination. Et c'est sans parler de l'évolution des tarifs qui seraient passés de 1 € par animal vacciné en mars à 2,5 € aujourd'hui, y compris pour des ovins.
Pascal Ferey, un des vice-présidents de la FNSEA, a demandé aux représentants du ministre, la mise en place des commissions bipartites dans les départements pour éviter les dérives tarifaires, et que tous les éleveurs soient traités de la même façon. Il a également demandé que la vaccination soit rendue obligatoire le plus vite possible.