Onze bornes et quatre portiques destinés au contrôle de la collecte de l'écotaxe ont été détruits en France depuis le début de la contestation contre cette mesure fiscale suspendue par le gouvernement, selon un bilan du ministère des Transports le mardi 5 novembre 2013.
Les quatre portiques « ont été détruits en Bretagne », berceau de la contestation, et « un autre a été retiré par précaution » dans la région, a indiqué à l'AFP une porte-parole du ministère.
La localisation des bornes détruites n'était pas immédiatement disponible. L'une d'elles a été incendiée lundi soir dans les Landes, selon les autorités locales. Une autre avait été incendiée ce week-end dans le départemennt du Nord.
Une fois installés, les bornes et les portiques « deviennent la propriété de l'Etat », a souligné un représentant d'Ecomouv', joint par l'AFP. Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a également confirmé mardi matin que c'est l'Etat qui paiera la facture des destructions.
« S'agissant des portiques, cela va être assumé par la puissance publique », a déclaré le ministre sur RMC/BFMTV.
Selon le ministère des Transports, un portique, qui passe en hauteur au-dessus d'une route, coûte entre 500.000 euros et un million. Une borne, qui est simplement posée sur le bord de la chaussée et déplaçable, est facturée 250.000 euros.
A terme, le dispositif de contrôle de l'écotaxe prévoit le déploiement de 173 portiques et 200 bornes sur le territoire français, a indiqué le ministère.
Ses services avaient recensé 163 portiques effectivement installés avant les destructions, mais n'étaient pas en mesure de préciser le nombre de bornes réellement sur le terrain à l'heure actuelle.