Pour Orama, le plan d'urgence annoncé mardi par Nicolas Sarkozy est «insuffisant par rapport à la réalité en grandes cultures», selon un communiqué. Ces mesures «ne pourront avoir qu’un effet éphémère et seront seulement de nature à retarder des échéances très graves pour de nombreux exploitants», affirme l'organisation syndicale.
«Cet effet sera d’autant plus éphémère que, sauf retournement improbable des marchés, la situation des producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux ne pourra qu’empirer en 2010», poursuit-elle.
Orama souligne que les mesures qui sont imposées au secteur des grandes cultures à la suite du Grenelle de l’environnement «coûtent beaucoup» aux producteurs, «le prix des exigences de la société étant quasi totalement mis à leur charge».
L'organisation syndicale rappelle aussi que les producteurs de céréales et s'oléoprotéagineux vont se voir «prélever 70 €/ha sur leurs paiements directs à partir de 2010, au titre des mesures décidées en France pour l’application du bilan de santé de la Pac».
«Il est évident qu’il est impossible de procéder à ces prélèvements», ajoute Orama, estimant que «le gouvernement doit assumer cette impossibilité en trouvant d’autres moyens de respecter ses engagements vis-à-vis de certains secteurs de l’élevage».
Les producteurs du secteur des grandes cultures exigent ainsi «que la situation des marchés soit véritablement prise en compte dans le cadre d’un comité de suivi, comme s’y était engagé le président de la République après les manifestations du mois de mars dernier».
Selon Orama, les projections effectuées sur les résultats économiques des exploitations montrent qu'en 2009, «pour une exploitation de taille correspondant à la moyenne de ce secteur, soit 115 hectares», le résultat courant avant impôts et cotisations sociales, «s’élèvera au mieux à 5.000 €, ce qui obligera à vivre sur les amortissements».
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