L'agriculture française traverse une crise profonde, rappelle le Modef, lundi dans un communiqué.
« Le jeu de cache-cache auquel se livrent la coopérative Cooperl, Bigard, les transformateurs et la grande distribution en dit long sur la volonté ou plutôt sur leur absence de volonté d'augmenter le prix du porc, de la viande bovine et du lait », explique le syndicat.
« Existe-il toujours un esprit coopératif dans la coopération d'aujourd'hui ? A force d'acquisition d'entreprises privées, de fusion, d'absorption, les coopératives sont devenues des monstres financiers qui ont oublié d'où elles venaient et les valeurs qu'elles défendaient. Les grosses coopératives fonctionnent aujourd'hui comme les grands groupes privés de l'agroalimentaire guidés par la recherche du profit (bénéfices) et la course au bas coût », détaille le Modef.
Depuis des années, le Modef « dénonce les grandes orientations d'une politique agricole qui fait de la baisse des prix à la production son unique objectif. Cette politique oublie les femmes et les hommes qui travaillent pour nourrir le peuple, faire vivre et protéger les territoires et les espaces ruraux. Mais aucun changement notoire n'est envisagé pour garantir des prix rémunérateurs et réguler le marché. En dehors d'une revalorisation d'urgence des prix, l'avenir des éleveurs, des territoires, de l'emploi et de l'environnement sera compromis ».
« Imposer un coefficient multiplicateur entre fournisseurs et grande distribution »
Pour le Modef, « des mesures d'encadrement apparaissent indispensables pour sortir les éleveurs de la vente à perte imposée chaque année. Il est urgent de prendre des mesures législatives pour fixer des prix minimaux garantis rémunérateurs pour les produits d'élevage et imposer un coefficient multiplicateur entre les fournisseurs et la grande distribution ».
Le Modef affirme que « sans prix agricoles rémunérateurs, sans filets de sécurité, la France perdra sa souveraineté alimentaire notamment dans les productions de qualité ».
Le Modef a bien du mal à faire bouger
mardi 25 août 2015 - 14h22
* Ne pas confondre le Modef confédération paysanne avec le Médef mouvement des entreprises de France. Leurs intérêts sont diamétralement opposés. La politique agricole Européenne va faire perdre à la France sa souveraineté alimentaire ainsi que sa production de produits de qualité à grande échelle faute de ne pas vouloir la rémunérer. Je pense que cela est voulu par nos dirigeants. La mondialisation,les prix bas,imposent cela. Voir la qualité dans les grandes surfaces des légumes,des fruits,(pesticides...)des viandes (antibiotiques...)et cela ne va que se dégrader avec l'augmentation de la taille des exploitations. Nous n'allons pas vers un changement de mode de production. Pour une libre circulation des produits dans le monde nos dirigeants jugent nécessaire à cause du prix bas d'uniformiser la qualité vers le bas afin de pouvoir exporter facilement et importer pour encore moins cher. (Viandes aux hormones,poulets javellisés,viandes sans traçabilité,poissons aux antibiotiques,aliments radioactifs....) Des produits de qualité ne peuvent étre vendus à coté de produits médiocres,cela pertuberait le consomateur. Les productions haut de gamme sont actuellement réservées uniquement à une élite.Ces producteurs peu nombreux actuellement sont les seuls à avoir le juste prix pour leurs produits.