Selon les estimations d’Arvalis, l’arrivée du froid tardif en milieu de semaine ne devrait pas être préjudiciable aux céréales. Du moins s’il ne dure pas trop et ne s’intensifie pas davantage.
« La chute des températures est assez lente et les sols sont moins gorgés d’eau qu’en 2003, analyse Philippe Gate, le spécialiste de la physiologie des céréales. Il y a des parcelles présentant des stades de développement avancés, mais leur croissance est limitée par la durée du jour ».
Le contexte très doux depuis la mise en terre a favorisé l’enracinement des jeunes plantes, jusqu’à 1,20 m dans les sols profonds.
« Les céréales présentent aussi un tallage très correct et ont bien absorbé l’azote du sol, poursuit Philippe Gate. Même si des dégâts venaient à être observés les plantes repartiront vite grâce à ces facteurs positifs ».
Les stades de développement des plantes sont pourtant bien avancés. Les tout premiers blés durs dans le Sud-Est atteignent déjà le « stade 1 nœud ». Plus à l’Ouest, en Midi-Pyrénées, les blés tendres précoces semés trop tôt commencent leur phase d’allongement, le stade épi 1 cm est, dans certains cas, dépassé.