Depuis plusieurs semaines, la rumeur courait sur une forte réduction des stocks de blé. FranceAgriMer l’a confirmée ce mercredi 19 mai, à l’issue du conseil spécialisé des grandes cultures en réduisant de 800.000 tonnes le report de la récolte de 2009, à 2,7 millions de tonnes (Mt) contre 3,5 Mt prévus le mois dernier. Les difficultés logistiques ferroviaires, fluviales et routières n’auront finalement pas empêché le blé français de s’imposer.
Exportations vers l’Union européenne, exportations vers les pays tiers, utilisations en alimentation animale, en amidonnerie et pour l’éthanol… Tous les débouchés ont été révisés à la hausse. En revanche, la situation est stable en maïs et le bilan très lourd de l’orge est confirmé, malgré une certaine reprise de l’activité au cours de ces dernières semaines.
L’euro faible propulse les exportations
« Tous les indicateurs sont au vert, pour une forte utilisation du blé », se réjouit Rémi Haquin, président du conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer. Parmi ceux-ci, la baisse de l’euro face au dollar qui renforce la compétitivité de l’origine française, notamment vis-à-vis des origines russes, ukrainiennes et kazakhes qui se négocient en dollar. Quant au blé américain, il est hors compétition, car beaucoup trop cher.
Tout cela entraîne une hausse des exportations vers les pays tiers, avec, au 7 mai, 8,3 Mt exportées depuis le début de la campagne. Les perspectives sur la campagne entière atteignent désormais 9,5 Mt, proche de l’excellent score réalisé en 2008-2009 à 9,6 Mt.
Cette baisse de l’euro face au dollar n’a rien de catastrophique pour l’économie européenne, sous-entend Rémi Haquin. « La monnaie unique se négocie aujourd’hui 1,22 dollar. Mais lors de son lancement, elle valait 1,10 dollar, et elle est déjà tombée 0,85 dollar. Désormais, ce qui devrait guider les prix, ce sont les perspectives de production de la récolte de 2010. Etonnament, malgré les prévisions d’abondance pour la prochaine campagne par le conseil international des céréales, les marchés à terme européens affichent des prix plus élevés pour la nouvelle récolte. »
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jeudi 20 mai 2010 - 19h00
Moi je trouve que la chute de l'euro est une bénédiction,; cela fait longtemps que l'on se plaignait d'un euro trop fort pénalisant nos exportations, alors maintenant qu'il retrouve une valeur normale, on ne va pas se plaindre. Quant aux statistiques, je me demande s'il n'y a pas une certaine désinformation pour orienter les cours d'une manière ou d'une autre; en tous cas leurs outils sont assez imprécis.